Isabel Marant lance sa plateforme de seconde main
loading...
Sobrement baptisée Isabel Marant Vintage, la nouvelle plateforme ouvre la marque française au marché de la seconde main.
Isabel Marant Vintage : projet pour « une mode plus circulaire »
Le programme « se présente comme une solution concrète pour tendre vers une mode plus circulaire », peut-on lire dans le communiqué transmis par la maison. L’entreprise tient ainsi à souligner les notions de durabilité et de transmission qui ont inspiré le projet.
Isabel Marant Vintage selectionnera auprès des consommateurs des pièces usagées de la marque en échange de bons d’achat valables dans les boutiques et eshop Isabel Marant. Les habits repris seront ensuite remis en état et vendus au profit du Fonds de dotation Isabel Marant soutenant l’éducation des femmes et l’artisanat dans les communautés autochtones.
Pour favoriser le lancement du projet, la marque a mis en vente vendredi une pochette en édition limitée comprenant un assortiment surprise de cinq pièces : un t-shirt imprimé, un porte-carte, un bracelet, une ceinture et un cabas en tissu. Elle est vendue au prix de 145 euros.
La section Isabel Marant Vintage, déjà active et accessible depuis le site principal de la marque, propose dès aujourd’hui de nombreuses pièces à la vente. Les prix varient actuellement entre 525 euros pour un manteau en coton rayé et 55 euros pour une ceinture en cuir à nouer.
Isabel Marant et la polémique des motifs mexicains
Invitée le 15 juin dernier au festival Fashion & I, organisé par la Dutch Fashion Foundation, la créatrice française Isabel Marant s’est exprimée sur la polémique concernant l’utilisation de motifs mexicains par la marque.
Dans le cadre du festival, elle déclare dans une interview filmée : « Je comprends complètement le problème de l’appropriation culturelle. Mais je pense que de nos jours les choses vont dans un seul sens et c’est parfois trop. Je pense que maintenant le temps est à l’échange et au partage. À une époque, j’ai été marraine pour une école de design au Mexique et, pour cette raison, j’ai beaucoup voyagé dans le pays - j’adore l’art mexicain. Mais soudainement, je pense qu’à cause de nous, d’une certaine manière, nous avons mis en lumière cette créativité, cet art et la beauté de ces gens qui n’étaient pas reconnus dans leur propre pays. Donc, en fin de compte, je suis ravie d’avoir cette conversation avec la ministre de la Culture au Mexique. Honnêtement, si ces blouses j’avais pu les faire ou les faire faire au Mexique, j’aurais été très heureuse, c’est ce que j’aurais voulu. Si leur gouvernement vient, disant "okay, il y a une vraie économie liée à ça, nous allons former et organiser les gens pour qu’ils puissent vraiment produire des choses", alors j’adorerais échanger et le faire à leur façon, parce qu’ils le font dix fois mieux que moi. »
Elle ajoute également : « Je comprends complètement que ces communautés aient le sentiment que je les ai volées. Et, d’une certaine manière, c’est totalement vrai. Mais en faisant cela, mon objectif n’était pas de voler leur art, mais de mettre en lumière leur travail parce que j’adore ce qu’ils font, je veux le partager avec le monde et non faire du profit grâce à leur art. »